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Coronavirus : Que Faire Pour Les Enfants Talibés (Mendiants) ?

Coronavirus : Que Faire Pour Les Enfants Talibés (Mendiants) ?

Il se dit qu’ils sont plus costauds que la moyenne des enfants, du fait de leur résilience et de l’immunité que leur confère la vie de rue et de précarité.

Je veux bien qu’ils soient immunisés contre certaines infections et tant mieux pour eux. Mais sont-ils immunisés face à un virus mutant et qui pose plus d’incertitudes à nos Etats modernes que jamais on ne l’a vécu ?

Jamais pour cause de maladie infectieuse je ne me souvienne que des puissances économiques telles que les USA ne soient allés aussi loin que de fermer leurs aéroports à toute l’Europe. Jamais je ne me suis souvenu la France fermer les écoles, universités, bars et restaurants pour cause d’épidémie de grippe, que le Président Macron envisage de faire même recours à l’armée pour faire respecter les règles collectives de santé publique.

C’est dire que ce qui se passe n’est ni banal ni entièrement maitrisé. Et lorsqu’on en arrive à des situations de la sorte, on n’en fait jamais assez pour notre santé et celle des autres.

Ce matin une collègue me disait à juste titre, si les Présidents du Sénégal, du Burkina Faso, du Ghana, … ont décidé de fermer les écoles et de confiner les élèves, c’est que les autres enfants qui sont dans la rue n’ont rien à y faire.  Je pense que c’est une nécessité absolue que de les soustraire des risques liés à la propagation de ce virus. L’intérêt est double pour nos pays.

  1. Il faut les protéger comme tout citoyen surtout eux qui vivent déjà une vulnérabilité réelle. Ne pas les exposer aux contacts hasardeux si l’on sait la rapidité de la contagion et la précarité dans laquelle vivent ces enfants.
  2. Il en va de l’intérêt de toute la population et des Etats que ces enfants ne soient pas les vecteurs essentiels de la propagation du virus.

Le SSI-AO travaille sur un plan de protection de ces enfants pour l’ensemble des pays concernés dans la région. Ce plan est inspiré des plans stratégiques nationaux développés avec chaque pays à l’occasion de la rencontre régionale sur la prise en charge alternative en mai 2012 à Dakar.

Les axes de travail tournent autour de :

  • Autoprotection des enfants et jeunes talibés : leur donner des réflexes et moyens de se protéger dans leur milieu actuel de vie (la rue).
  • Les soustraire des contacts hasardeux qui peuvent les mettre en danger. Pour cela il faut
  • Répertorier et préparer les lieux de vie de remplacement. Que ce soient des centres d’accueil ou de transit, que ce soient des familles hôtes, que ce soient des gites de transit.
  • Enclencher le processus de leur réintégration familiale et y procéder dès que la situation sanitaire le permettra.

Le Service Social International a une grande expérience dans la prise en charge alternative et est prêt à collaborer avec tout gouvernement, toute agence ou organisation ayant un engagement réel auprès de ces populations pour les protéger de ce fléau mondial au sujet duquel on n’a qu’une certitude … on ne le maitrise pas !

Dr. Djibril FALL, Directeur du SSI-AO

 

Contact du SSI-AO : info@ssiao.org