Le droit à l’éducation des enfants/jeunes déplacés internes au Burkina Faso préservés grâce au RAO
L’insécurité qui affecte le Sahel a fait des centaines de milliers de déplacés, dont de nombreux enfants et jeunes. Dans le 9ème arrondissement de Ouagadougou au Burkina Faso des familles entières sont installées et vivent au quotidien dans la précarité, avec des problèmes alimentaires, économiques, sanitaires et d’hébergement. Sensible à la situation des enfants et jeunes déplacés internes et fidèle à son engagement en leur faveur, le SSI-AO, à travers le RAO, a mis en place en urgence en décembre 2019, une initiative de promotion des droits à l’éducation dénommée INITIATIVE 1-2-3. Au total ce sont 123 d’entre eux qui ont soutenu dans un projet éducatif. Trois mois après leur réintégration scolaire, le SSI-AO et le MAEJT ont organisé une mission de suivi de ces enfants et de leurs familles.
« J’étais très triste de fuir mon village et d’abandonner mes camarades, avec mes parents, mes frères et sœurs, à cause de la guerre. Je ne pouvais plus aller à l’école et cela m’a rendu très malheureux. Mais aujourd’hui, j’ai repris les cours grâce à des gens qui nous ont aidés. Je suis très content, je vais pouvoir étudier et me faire de nouveaux amis ». Ainsi s’exprimait Ali, élève en classe de 3ème, un des jeunes bénéficiaires du RAO, rencontré lors du suivi. Tout comme lui, les 122 autres enfants et jeunes soutenus ainsi que leurs familles, sont soulagés : la menace de déscolarisation est désormais derrière eux.
Pour retrouver le chemin des classes, ces bénéficiaires ont dû compter non seulement sur l’appui du SSI-AO à travers le RAO, mais également sur le sens de compréhension et l’engagement de promoteurs d’établissements scolaires privés, qui ont accepté les accueillir, près de 3 mois après la rentrée des classes d’une part, et d’autre part, réduire sensiblement leurs frais de scolarité.
Soutenir les familles déplacées internes
L’appui aux personnes déplacées internes au Burkina Faso ne se limite pas uniquement à la scolarisation des enfants et jeunes. Il s’inscrit dans une action holistique qui prend également en compte la formation professionnelle pour ceux ayant dépassé l’âge de scolarisation, le développement d’un plan national d’anticipation et de gestion des migrations internes village-ville en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso, mais surtout le renforcement économique des familles, afin qu’elles soient en mesure de subvenir aux besoins basiques de leur progéniture. La mission de suivi a donc permis d’évaluer ces familles et de mener les premières réflexions sur les Activités Génératrices de Revenus à mettre en place.
- Se connecter pour poster des commentaires